
C’est la version toute poétique de la distanciation physique par laquelle les arbres se rapprochent sans jamais se toucher. Ce principe botanique a inspiré le projet, encore suspendu dans les cimes du rêve, du propriétaire de la parcelle où émerge, à Chastre, un noyer commun dit Juglans regia, classé comme Arbre remarquable. Hissé à près de 25 mètres, l’arbre s’appuie sur un système racinaire qui se déploie sur une largeur six fois plus grande que la couronne, foisonnante. Ce témoin centenaire aurait disparu du paysage si la pugnacité du propriétaire n’avait été au rendez-vous. Ce même propriétaire a imaginé, à partir de cet arbre, un projet d’architecture humble et innovant : la Maison du Noyer. Une maison semi-souterraine, entièrement bioclimatique. Dans le sillage des utopies architecturales et des racines profondes de l’habitat troglodytique, la Maison du Noyer s’insère dans la terre et repose sur les ressources fécondes de la nature et de l’innovation (technologie solaire pérovskite, isolation, autonomie énergétique, etc.). Une inscription souterraine pour une architecture du 3e millénaire qui, à l’image de la timidité des cimes, habite la terre.
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