Les clés  de la résilience

Texte : Bénédicte Dawance

L’actualité ne nous aura pas épargnée. Hier, la pandémie et les inondations. Cet été, la sécheresse. Sans oublier les cris d’alarme qui retentissent au sujet de l’énergie. Si les motifs de ces bouleversements trouvent des fondements variés, tous ont un impact direct sur nos vies, sur notre quotidien, sur notre territoire et notre avenir. Le Brabant wallon ne fait pas exception.

Aujourd’hui, la presse entière s’est emparée du concept de « résilience ». Résilier est une question de survie pour les uns, une question d’adaptation, voire d’évolution pour les autres. Quelle que soit la posture que l’on adopte, agir individuellement et collectivement pour s’adapter à notre territoire en évolution et adapter notre territoire en mutation devient essentiel. Tentons d’y voir les opportunités qui se dégagent. Nous pouvons considérer l’aménagement du territoire et l’urbanisme comme un « couteau suisse » apte à nous offrir des clés pour rentrer dans la mécanique du changement.

Comment ? Un rapide tour d’horizon nous donne un aperçu des points sur lesquels la résilience prend racine, à l’échelle de notre territoire et de nos moyens. Ainsi, regardons le Brabant Wallon et considérons le comme territoire de ressources ; un vaste espace où la protection des terres agricoles et forestières de l’urbanisation en rationalisant l’artificialisation peut devenir une évidence au profit d’une terre nourricière pérennisée et valorisée localement, de paysages ménagés, ou encore de maillages écologiques consolidés.

Considérons le Brabant Wallon comme territoire d’histoire et de patrimoine, un territoire où la culture du « déjà là » peut s’ancrer au travers de la rénovation de l’ensemble du parc bâti existant, y compris les passoires énergétiques et les biens représentatifs d’un style révolu.

Envisageons le Brabant Wallon comme territoire d’échanges et de mouvements « raisonnés », où la mobilité et les échanges de biens sont organisés de manière écoresponsable.

Apprécions le Brabant Wallon comme territoire d’activités où la proximité et la valorisation des ressources endogènes constituent les forces vives de l’action.

Résilier, c’est peut être avant tout habiter un territoire de liens : liens aux autres, liens au territoire, liens au terroir. C’est entretenir et tisser les liens de voisinage et de solidarité. Et si toutes ces clés étaient dans chacune de nos poches, vous et moi ?

© Marco Paulo