L’épouvantail, du champ à l’imaginaire collectif
Dans diverses contrées de Wallonie, comme à Piétrebais devenu “village de l’épouvantail”, ce dernier est mis à l’honneur lors de fêtes villageoises. Mais il faut bien le reconnaître, s’il se rencontre encore occasionnellement dans l’un ou l’autre champ, il appartient plus aujourd’hui à l’imaginaire collectif qu’à une nécessité de la vie agricole.
Dans une thèse touffue de quelque 620 pages, Marthe Magrou, docteure en sociologie, développe une « approche anthropo-sociologique des épouvantails dans les champs ». Elle s’interroge sur le sens que prend leur présence dans une agriculture contemporaine intensive laissant le « tout à la machine ». Elle souligne aussi que l’épouvantail a traversé les frontières du monde agricole, où « l’effarouchement des oiseaux est inefficace », puisqu’ils finiront toujours par revenir, pour s’inscrire fortement dans l’imaginaire d’une population « non-agricole ». L’anthropologue estime néanmoins que ce passage de l’agricole au non-agricole « parle d’un lien, et du rattachement du monde agricole à la société globale ».

C. Du.
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