Désuet ou authentique, le kiosque ?
Comme le souligne la Fondation Roi Baudouin en préface d’une étude que leur consacre l’asbl Qualité-Village-Wallonie et publiée dans la collection « Héritages de Wallonie », les kiosques à musique érigés au XIXe siècle et au début du XXe ont été des hauts lieux de convivialité où toutes les couches de la société pouvaient assister à des concerts publics. Bourgeois et ouvriers y goutaient les plaisirs partagés de la musique sous toutes ses formes : chorale, militaire, symphonique… En Brabant wallon, il reste trois kiosques permanents, à Ohain, Rixensart et Orp-le-Grand.
Celui d’Ohain est pastillé à l’inventaire du patrimoine culturel immobilier de Wallonie. C’est-à-dire que sa pérennité est souhaitée en raison de son authenticité. « Il n’est plus guère utilisé pour des concerts, souligne Alain Geuens, secrétaire général du Cercle de Généalogie et d’Histoire de Lasne. On y plante un joli sapin à la Noël, les scouts s’y réunissent parfois le dimanche et il sert de présentation du Saint-Sacrement lors des processions du Doyenné de Lasne ».
En septembre 1998, un kiosque était érigé dans le Parc du Héron, attenant à la Maison communale de Rixensart. Il est occasionnellement utilisé lors d’événements festifs et culturels, tels que des concerts, des démonstrations de sport ou de danses, des expositions ou encore des prises de paroles.
La reconquête de l’espace public par les arts suite à la crise du Covid peut-elle contribuer à sortir les kiosques de leur désuétude ?
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