C’est arrivé près de chez vous
D’un huis clos à une agora, ou comment élargir l’enceinte du débat des Arènes du Territoire : tel est l’objectif du sondage L’étalement urbain, ça vous parle ? Parce que l’étalement nous concerne tous, il nous a semblé important de prendre le pouls de la perception et de l’opinion de citoyens sur un enjeu qui occupe, au-delà du sol, le champ des préoccupations quotidiennes.
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Texte : Karima Haoudy et Maureen Schmetz Photo : Michiel Hendrickx
C’est en parallèle aux processus des Arènes wallonnes du Territoire que nous avons lancé, début septembre le sondage L’étalement urbain, ça vous parle ? via nos réseaux sociaux et nos supports de communication. Quatre-vingt-quatre personnes ont répondu. Et assidument ! Elles n’ont en effet pas été découragées par la densité du questionnaire. La brève analyse que nous vous proposons ici n’a pas la prétention d’être exhaustive, ni représentative de l’ensemble de la population wallonne. Et encore moins définitive puisque ce sondage est toujours en cours. Cependant, ces premiers résultats permettent d’entrevoir les premiers contours d’une perception, citoyenne, de l’étalement urbain.

Des visages pour un sondage
Le sondage a essentiellement rassemblé des femmes (56%) et, tous genres confondus, des personnes de plus de 50 ans (43 %). On note également une participation de jeunes issus de la génération Y (23%). La grande majorité exerce une activité professionnelle rémunérée (72%). Côté origine géographique, près de 81% des personnes sondées habitent en Brabant wallon. Enfin, la plupart des sondés (73 %) habitent dans un centre qu’il soit urbain ou à caractère rural.
Entre sondage… et mirages
De cette diversité sociologique se dessine un trait commun : la presque unanime conviction qu’il faut réduire l’étalement urbain (91%). Un étalement qui est imputable, selon les sondés, à différentes causes dont les principales gravitent autour de nos modèles d’habitat et de mobilité (la maison individuelle annexée à l’usage de la voiture, tout aussi individuelle) et aussi, de nos outils de planification du territoire, obsolètes face aux enjeux actuels. À la question de savoir si la densification est une solution pour réguler l’étalement urbain, émerge une opinion amplement favorable (81%). Mais quand on creuse la perception de la densification, affleurent, à ce niveau, des avis nettement divergents, influencés entre autres par la crise sanitaire du Covid-19 qui a accentué la crainte de la densité et de sa – supposée – promiscuité. Cette crainte, imaginaire ou réelle, est un indice interpellant qui met en relief la nécessité de travailler d’autres modèles de densité et d’en dissiper les mirages. Première leçon éclairante de ce sondage.
Pour aller plus loin
Affinez notre perception de cet enjeu en complétant le sondage sur mubw.be






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